Comment choisir un vin chez le caviste quand on n’y connaît pas grand chose ?
Entrer chez un caviste n’est pas forcément synonyme de supplice. Voici cinq conseils simples pour choisir un vin sans encombre.
Choisir un vin à son descriptif, c’est un peu comme choisir un livre à son simple résumé. Les conseils du libraire ou du caviste vous aiguilleront, mais il faut accepter un certain saut dans l’inconnu. Si non, les cinq conseils suivants devraient pouvoir vous aider à dialoguer.
1- Donner le contexte et faire confiance
Imposer un cadre s’avère une excellente option pour orchestrer des choix. Oser donner un prix (même bas, par exemple “pas plus de 15 euros”) permet déjà de réduire considérablement les options. Ou planter le décor : vous apportez ce vin pour un apéritif sans nourritures, pour une raclette ou comme cadeau sans connaître le menu.
2- Retenir quelques vins qu’on a beaucoup aimés
Si vous y pensez, la prochaine fois que vous boirez un vin qui vous plaît (au bar, au restaurant, après un passage chez le caviste), notez quelque part le nom du domaine et de la cuvée. Si vous montrez au caviste une courte liste de vos derniers coups de cœur (toujours dans votre téléphone par exemple), il saura a priori s’y appuyer pour rester dans l’ambiance.
3- Parler de ses goûts
Le matin, préférez-vous un jus d’orange ou un thé sans sucre ? Si vous détestez le pamplemousse et le tahiné (purée de graines de sésame), il y a de fortes chances que vous ne soyez pas fan d’amertume. User de la métaphore gustative peut permettre de se faire comprendre. Par exemple : “J’ai envie d’un vin plus proche du nectar d’abricot (gourmand, acidulé et sucré), que du thé fumé (sec, légèrement tannique, un brin austère).”
4- Identifier une région ou un cépage
Si vous remarquez que vous avez aimé plusieurs vins du Beaujolais ou issus du cépage riesling, c’est déjà un bon fil à tirer. Tentez des vins dans votre zone de confort (un autre beaujolais, un autre riesling). Progressivement, vous pourrez demander à étendre le champ des découvertes aux voisins proches (un gamay d’Auvergne, un sylvaner) et vous éloigner ainsi toujours plus de votre point de départ si l’envie vous dit.
5- Choisir à l’aveugle
Ou autrement dit, au pif. Vous n’êtes pas d’humeur à engager la conversation. Vous cherchez à sortir aussi vite que vous êtes entré, mais avec une bouteille sous le bras. Il n’y a pas de mal à choisir une bouteille façon pochette-surprise au seul critère du prix ou de l’étiquette. Une astuce tout de même : un vin ayant bénéficié de repos en bouteille est susceptible d’être plus appréciable. Le millésime 2023 de cette bouteille plutôt que le jeune 2024 de celle d’à-côté. Le hasard peut parfois bien faire les choses.
