8 sakés à découvrir pour se lancer

Alcool de riz japonais, le “nihonshu” (son véritable nom japonais) se fait une place dans la sphère des alcools consommés en Europe, et notamment en France. À consommer frais comme un vin blanc pour les sakés modernes ou chaud pour une approche plus traditionnelle comme au Japon, les sakés dévoilent une grande puissance aromatique.

Pour une première approche, le saké moderne

Les sakés modernes sont parfaits pour découvrir cet alcool, notamment grâce à leurs arômes, frais et fruités, et leur mode de dégustation. Ils se servent idéalement frais, entre 5 et 12 °C, à la manière d’un vin blanc. Ces sakés contemporains s’accordent parfaitement avec des mets délicats tels que les poissons blancs cuits à la vapeur, ou encore avec certains fromages, qu’ils complètent par leurs notes fruitées et subtiles.

Nakano Shuzo - Saika - Junmai Daiginjo

Un nez très marqué par les agrumes, la pomme granny croquante et le bonbon acidulé. Après un peu d’ouverture, une jolie sensation de lait d’avoine et de foin séché fait son apparition. Une douce impression d’été à la campagne, entre la chaleur d’un champ de blé et la fraîcheur d’une rivière. L’attaque en bouche révèle une certaine acidité qui réveille sur toute la dégustation. On reste sur les agrumes, la poire, l’écorce d’orange et la clémentine. Gourmand et frais à la fois.

• Note : 93/100
• Prix : 29,80 € (72 cl)

Masumi - Origarami - Sparkling

Un nez de vin blanc assez incroyable. Cela sent le sauvignon, le raisin frais croquant, la pomme gala, l’ananas, la fleur blanche et le pain grillé. Des notes végétales comme l’herbe coupée s’ajoutent à cette sensation de sauvignon. En bouche, la bulle est fine, il y a une jolie rondeur avec cette suavité umami portée sur la sauce soja. La finale légèrement levurée dévoile de jolis amers qui mettent en appétit. Une bonne porte d’entrée pour les non-connaisseurs de saké.

• Note : 93/100
• Prix : 45,90 € (75 cl)

Izumibashi - Tonbo Green - Junmai

Le nez est assez doux, fruité mais pas trop, un peu porté sur l’umami, le miso et une touche de soja. La bouche est plutôt fluide avec ce qu’il faut de gourmandise et de sucrosité. La rétro sur le petit champignon shiitaké, la céréale grillée, mais aussi sur la mûre et la framboise fraîche. La finale est câlinante et réconfortante. Le style est accessible sans renier une certaine complexité. Tout est dans l’équilibre et la douceur. Un saké délicat et réconfortant.

• Note : 90/100
• Prix : 31,50 € (72 cl)

Asahi Shuzo - Dassai 39 - Junmai Daiginjo

Un nez expressif qui nous envoie sur le melon d’eau, les fleurs blanches, du géranium, une pointe anisée pour finir sur de la poire et de la pomme. C’est très frais et engageant, un style dans la mouvance du saké moderne. En bouche, on a une belle douceur avec un milieu porté sur l’umami, le miso, la noisette et l’amande torréfiée. La rétro sur la pomme croquante, acide et bien sucrée fait saliver. La finale est longue sur le poivre et les fruits légèrement rôtis. Un saké savoureux avec une finesse exceptionnelle.

• Note : 92/100
• Prix : 49,90 € (72 cl)

Pour les plus aventuriers, le saké traditionnel

Si vous souhaitez approfondir votre découverte du saké et explorer sa version la plus authentique, tournez-vous vers les sakés non filtrés, dans la plus pure tradition japonaise. N’hésitez pas à le déguster chaud, une pratique typiquement hivernale. Le saké révèle alors une texture plus douce : son acidité s’atténue, tandis que les arômes de ses ingrédients originels et sa teneur en alcool s’expriment davantage. Ce mode de dégustation s’accorde parfaitement avec des mets de saison tels que les plats d’hiver, les légumes racinaires ou encore les bouillons riches et réconfortants. 

Yamaoka - Zuikan Vintage 2018 - Junmai Koshu

L’évolution au nez est bien amorcée avec des notes intenses de shiitaké au soja, de miso, de champignon séché puis des légumes rôtis à l’ail noir et une belle pointe de vieux parmesan. Le cacao amer n’est pas loin. En bouche, il y a une belle droiture et une enveloppante sensation de cheddar gras et affiné, la puissance des champignons, bolets en persillade, girolles sautées à l’ail. Mais aussi du zeste de pamplemousse. L’umami intense, puissant et lumineux. Un saké de table, évidemment.

• Note : 94/100
• Prix : 35,60 € (72 cl)

Suwaizumi - Yakami - Junmai

La couleur rosée est étonnante, liée à une ancienne variété de « riz violet ». Le nez est original : des plantes, du génépi, de la fleur de sureau, du riz parfumé, des céréales torréfiées et de la canne à sucre. En bouche, la sucrosité domine avec une aromatique très florale, la fleur de cerisier, la cerise mûre et juteuse, c’est avenant. La finale goûte le champignon cuit dans le soja remettant une touche d’umami. S’apprécie seul ou sur un dessert.

• Note : 90/100
• Prix : 44,50 € (72 cl)

Itano Shuzojo - Torotoro - Junmai Nigori

Direction le barbecue avec ce nez de champignon grillé, de pommes de terre lardées au paprika fumé, de foin séché et de poisson fumé. C’est intense. La bouche est étonnamment pâtissière et fruitée mais toujours emprunte de cette note fumée qui ne nous lâche pas. La texture ne laisse pas indifférente et peut trancher par sa sensation granuleuse, liée à l’ajout d’amazaké. En finale, un côté lactique, fermentaire et fumé.

• Note : 92/100
• Prix : 39,90 € (90 cl)

Tajime Shuzo - Chikusen oranji - Junmai Ginjo

Un joli saké traditionnel avec des notes fumées de sarrasin, de soja salé et de céréales torréfiées. La bouche est puissante, surfant sur les agrumes, la bruyère et le poivre de Sichuan. C’est chaleureux, ça prend de la place, ça enrobe le palais tout en laissant une amertume végétale salivante en finale. Un saké racé qui plaira aux plus puristes d’entre vous.

• Note : 93/100
• Prix : 43 € (72 cl)