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30 ans de Daumas Gassac blanc en 23 millésimes

30 ans de Daumas Gassac blanc en 23 millésimes

23/04/2018
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Dégustation exceptionnelle de grands vins blancs du sud de la France.

  

Samedi 17 février 2018, la veille de l’ouverture du salon Vinisud à Montpellier, la famille Guibert réunissait une vingtaine de connaisseurs autour de 23 millésimes du grand vin blanc du domaine proposés sur trois décennies. Cette dégustation avait pour propos d’échanger nos commentaires afin de permettre au domaine de faire la synthèse des appréciations pour entamer par la suite une réflexion sur la conduite qu’il conviendra de tenir par rapport aux futures cuvées.

 

 

 

Cette dégustation fut également enrichissante pour les dégustateurs qui ont tous eu une approche différente du vin et une sensibilité très personnelle à son contact. Aussi quand il a fallu dégager un classement des cinq millésimes les plus remarquables, aucune bouteille n’a réussi à fédérer majoritairement le public. Plusieurs explications à cela : les vins blancs de Daumas Gassac ont la particularité de provenir d’un assemblage non conventionnel de cépages dont le pourcentage varie en fonction des récoltes, principalement viognier, petit manseng,  chardonnay (et chenin blanc à partir de 2003). Ceux-ci sont complétés selon les années de 5 à 20 % d’une vingtaine de variétés rares.

Cet art de l’assemblage permet aux cuvées de conserver leurs qualités à travers le temps. D’autre part, le domaine bénéficie d’un micro-climat qui préserve l’acidité et la fraîcheur des arômes. On pourra dégager de cette dégustation trois styles : les vins sur le fruit de 2017 à 2014, les inclassables de 2013 à 2008 et les oxydatifs avant 2008. Tous ont en commun pureté, fraîcheur, digestibilité et originalité.

 

                                                               

2017

Nez de fleurs blanches, très expressif et délicat, avec des notes végétales nobles. La bouche est gourmande, croquante, fruitée, acidulée, avec une bonne acidité et de l’amplitude ainsi qu’une fine sucrosité en finale. Très précis. A garder ou à boire sur le fruit à l’apéritif sur des Saint-Jacques crues à l’émulsion d’huile d’olive et fleur de sel.

16,5

 

2016

Le nez semble un peu fermé et rappelle un riesling. La bouche se montre très riche, ample, grasse, sur les fruits jaunes mûrs et les agrumes. Un vin sincère qui ne se livre pas facilement et qu’on pourra attendre quelques années avant de le proposer sur un homard à la vanille.

16

 

2015

Fermé au premier nez, avec des notes fruitées et de la finesse, il gagne en expression après aération. La bouche se révèle grasse, onctueuse, riche et crémeuse, dotée d’une belle acidité en finale mais le sucre résiduel (12g par litre) semble trop perceptible actuellement et il faudra l’oublier quelques années en cave pour qu’il se fonde.

15


2014

Le nez semble fermé lors du service du vin mais propose après aération de fines notes iodées. La bouche est saline, minérale, presque crayeuse et poudrée, évoquant un vin tranquille de Champagne. Jolis amers en finale, sur une touche de zeste de combava. A boire maintenant avec des huîtres Tarbouriech de l’étang de Thau.

15,5

 

2013

Le nez est déjà expressif, sur des notes fumées et minérales. En bouche, on pense à un riesling de terroir, avec de la richesse, du gras et de la minéralité. Doté d’une bonne acidité gourmande apportée par une fine sucrosité en milieu de bouche, on termine sur de beaux amers. Une cuvée atypique et très originale, à garder ou à servir aujourd’hui sur un saumon au beurre citronné.

16,5

 

2012

Nez fin sur le citron confit et les agrumes. La bouche florale révèle une bonne acidité, avec de la tension minérale. Superbe équilibre entre la fraîcheur, les notes d’épices douces, le gras et l’acidité. A boire dès maintenant sur une volaille au curry et lait de coco ou à garder quelques années encore.

17

 

2011

Le nez évoque le citron frais. En bouche, ce sont les agrumes ponctués de notes fruitées et acidulées qui charment le palais, relevé par de fins amers et des touches zestées. Finale saline et rafraîchissante. Dans un registre fin et léger. A boire maintenant sur des langoustines mayonnaise citronnée.

16

 

2009

Le nez acidulé, sur les agrumes frais, pétrole légèrement. La bouche riche, mûre et  fruitée libère des touches de pulpe de mandarine accompagnées de notes d’hydrocarbure. Doté d’une bonne acidité et d’une pointe de réglisse en finale, il se révèle droit et long. A boire maintenant sur un poisson en matelote.

16,5

 

2008

Le nez évoque la cire d’abeille. Doté d’une bonne acidité en bouche, fin et frais, il se montre un peu court. Plaisant et léger, à servir sans attendre à l’apéritif avec un Comté de 24 mois.

14

 

2006

A partir de ce millésime le vin passe de la couleur jaune clair à doré voire pour certaines cuvées à doré foncé. Le nez fruité est doté d’une fine oxydation. La bouche riche et longue, bien sèche, avec des notes poudrées et de curry évoque à la fois un riesling et un vieux Xérès. A boire maintenant sur des crevettes à l’aigre-douce et au curry.

16,5

 

2004

Fruité et léger au nez, il apparaît plaisant en bouche, avec un équilibre entre amertume et sucrosité. La finale est un peu resserrée par manque de fraîcheur. A boire rapidement.

14

 

2003

Le nez mêle fraîcheur et acidité et joue plus dans le registre de la finesse, avec des arômes de cire, ne révélant pas beaucoup de fruit. Jolie bouche ciselée, minérale, crayeuse et sèche. Finale un peu évanescente nous laissant sur notre faim. A boire maintenant sur un vieux Parmesan.

16

 

2000

Beaucoup de dégustateurs ont apprécié cette cuvée. Le vin est très flatteur et évoque un nez de Sauternes, avec des notes miellées. Bouche légère, gourmande, oxydative et un peu courte. Finale à la sucrosité un peu déséquilibrante mais qui sera gommée avec un Amok de poisson, plat cambodgien à base de lait de coco et épices douces (curcuma, gingembre, citronnelle, paprika). A boire.

14,5

 

1998

Très typé fino au nez, avec des nuances de poire, de noix et d’épices douces. La bouche poudrée, fine et longue, évoque les sous-bois, la noix, le curry et le safran. Tout en délicatesse, léger et en même temps austère, on pourra le boire dès à présent sur des langoustines au safran.

16

 

1996

La cuvée la plus atypique de la dégustation car  on peut la ranger dans la catégorie des demi-secs avec ses 16 grammes de sucre résiduel. De couleur jaune foncée, le nez se révèle moyennement expressif. Avec des arômes de caramel, de miel, très riche, la bouche se révèle finement équilibrée entre la liqueur, l’oxydation et de beaux amers en finale. A boire ou à garder et à déboucher pour accompagner un fromage à pâte persillée comme une fourme de Montrbrison ou un Stilton.

16,5

 

1995

Nous sommes passés à côté de ce millésime au nez finement miellé mais dont la bouche nous a paru un peu courte et plate. Cette cuvée n’a pas réussi à nous séduire alors qu’elle ne présente aucun défaut. A boire.

14

 

1994

La cuvée la moins réussie de la série mais qui dévoile un nez pourtant épicé et frais. La bouche se révèle légère, un peu déviante. A boire.

13,5

 

1993

Le nez se montre flatteur, sur le miel et les épices douces (curcuma). Bouche oxydative, sur les fruits secs (noix) et onctueuse, avec de la matière, de la richesse et beaucoup de gras. Très belle longueur en finale. A boire sans attendre sur une blanquette de lotte aux légumes.

15,5

 

1992

Nez sur l’encaustique et doté d’une fraîcheur acidulée. Bouche légère, un peu mince, sur les raisins secs, finement madérisée. A boire sans attendre avec une tapenade d’olives de pays.

14

 

1990

Nez discret, sur la peau d’orange. Bouche très typée Fino, encore austère, avec du gras, de l’amplitude, sur des arômes de raisins confits et macérés. Dimension crayeuse et longueur intense pour cette cuvée à garder ou boire dès maintenant sur une caille rôtie et morilles au jus.

16,5

 

1989

Le plus original et le plus représentatif des anciens millésimes du domaine. Le nez très fin dévoile des arômes de raisin sec et d’agrumes confits (mandarine). La bouche se dévoile tout en oxydation ménagée, ménageant complexité, longueur et minéralité, dotée également des notes de raisins macérés et de gourmands arômes de caramel au beurre salé en finale. Belles caudalies pour cette cuvée qu’on pourra encore garder en cave de nombreuses années ou boire aujourd’hui sur un foie gras poêlé déglacé au pommeau.

17,5

 

1988

Nez fin et fumé. La bouche semble légère, un peu courte et dure malgré une certaine finesse. A boire sans attendre sur un vieux Comté.

14

 

1987

Une cuvée atypique puisque élaborée sans assemblage avec les cépages rares mais uniquement avec un ajout de muscat. Le nez de révèle très fin, distingué, noble. En revanche, la bouche paraît fine et un peu courte. A boire maintenant sur un consommé de bœuf.

14

 

 

                 

 

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