Pierre CAILLET
Chef : 1 restaurant Dans une adorable maison normande au cœur du pays de Caux, le chef Pierre Caillet se fait le vecteur d’une belle gastronomie française.MOF en 2011, Pierre Caillet sait pertinemment, depuis sa plus tendre enfance, quelle est la valeur du travail. «J’ai grandi dans une famille de sept enfants, à la campagne, non loin de Gisors, confie-t-il. Aller sarcler les rangs d’oignons dans le jardin, ramasser les haricots verts, participer aux tâches ménagères indispensables dans une famille nombreuse au lieu d’aller jouer dehors avec les copains, je sais ce que c’est. Enfant, j’ai pas mal cuisiné avec ma mère, mais c’était plutôt une corvée qu’un plaisir.»
Attiré par les métiers du bois – son père, même sans jamais avoir exercé cette profession, est menuisier de formation –, Pierre Caillet envisage dans un premier temps de travailler dans la menuiserie. «Mais à l’époque, c’est la mode du PVC… On m’avait dit le plus grand bien du lycée hôtelier du Touquet où j’ai postulé sans hésiter. C’était aussi l’occasion de quitter le giron familial, d’être en internat, de partir à l’aventure.»
Romuald Fassenet, MOF 2004, une rencontre déterminante
BTS en poche, Pierre Caillet entame une carrière dans laquelle il va s’investir à 100% : le Château de Coudrée à Sciez, Jean-Paul Jeunet à Arbois, puis l’ouverture du Bec Fin à Dole aux côtés de Romuald Fassenet, qu’il aide dans sa préparation (couronnée de succès) au concours de MOF en 2004. «Mais avec mon épouse, Cécile, que j’avais rencontrée au Touquet, nous avions bien sûr comme projet de nous installer. Nous sommes partis en Irlande, pour y apprendre l’anglais et découvrir une autre cuisine, puis nous avons eu l’opportunité de racheter l’Auberge du Bec au Cauchois. L’établissement avait besoin d’importantes rénovations, mais nous n’avons pas hésité. Nous n’avions de toute façon pas les moyens de racheter un restaurant flambant neuf. Nous avons réalisé les travaux nous-mêmes pendant plusieurs années. Les chambres étaient tellement vétustes que nous les avons fermées avant de les rouvrir il y a quelques années seulement.»
MOF à seulement 30 ans
MOF en 2011 – l’année où le couple a racheté les murs –, Pierre Caillet se plaît dans cette délicieuse auberge en pierres et briques rouges (rebaptisée par la suite Maison Caillet), un peu perdue dans la campagne cauchoise, et où il a pu créer le jardin potager dont il rêvait, 4000 m² dont il s’est occupé seul ou presque pendant dix ans avant de se faire épauler par un jardinier. «Mais cela ne m’a jamais fait peur. Et c’est dans ce jardin que je puise mon inspiration.» Une belle cuisine récompensée en 2024 du trophée Terroir d’Exception Normandie.
Ses restaurants
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