Benoît BOUTE
Sommelier à L’Essentiel à Attiches (2 toques), Benoît Boute incarne une sommellerie conviviale, sincère et généreuse.Rien ne destinait Benoît Boute à faire carrière dans le vin : « Mon père aimait ça, mais sans plus. Je suis le seul de la famille dans ce milieu. » Adolescent, il se tourne vers l’hôtellerie par goût du contact : « L’idée de manger, la convivialité m’ont toujours plu. On aimait se retrouver à table le dimanche ». Après un BEP, un bac puis un BTS en hôtellerie-restauration, il part en saison à La Bonne Étape à Château-Arnoux. À cette époque, le vin n’est pas encore une passion : « Je faisais beaucoup de sport, du judo, de la course à pied… Je ne buvais pas de vin. »
La passion du vin
C’est en 2009, à la Bastide de Gordes (2 toques), qu’il « tombe dans la marmite ». Chef de rang, il est vite remarqué par le maître d’hôtel Vincent Guergadi : « Il m’a proposé d’être son assistant pour la saison suivante. Tous les lundis, on partait à Gigondas ou Vacqueyras. C’est là que je me suis pris de passion, et que j’ai compris l’importance du vin dans un moment à table. » Le déclic est immédiat et durable.
En 2014, Benoît rejoint La Part des Anges à Lille, haut lieu des amateurs de vin : « Il y avait trois sommeliers à plein temps, la carte des vins était une véritable bible ! » Puis il participe à l’ouverture du Clarance (2 toques), où il jongle entre service et sommellerie : « C’était sportif, mais très formateur ! » S’en suivent plusieurs ouvertures : L’Arbre Voyageur à Lille, puis L’Essentiel à Attiches, où il s’installe durablement.
En parallèle, il accompagne des amis dans la création de La Cave de Jules, à La Madeleine et Wambrechies : « Là, j’ai explosé en découvertes - rhum, whisky, mezcal. J’ai ouvert mes chakras. » Cette curiosité, il continue de la transmettre à travers les soirées vins à L’Essentiel, qu’il anime deux jeudis par mois.
Un retour à L’Essentiel
En janvier 2025, Benoît revient à L’Essentiel à plein temps, au moment où la maison prend un tournant : « On a allégé le concept : un côté bistronomique, des suggestions, une carte plus libre. C’est plus vivant, plus accueillant. » Le restaurant propose désormais une carte de vins au verre
étoffée, reflet d’une vision décomplexée de la sommellerie : « Les retours sont excellents. La cuisine s’est ouverte, et les vins aussi. On a gagné en dynamique. »
Aujourd’hui, Benoît Boute savoure sa place : « Manger et boire, ça me rend heureux. Je suis content de venir travailler. »