Cultiver en plein Paris, c’est possible
Qui n’a pas souhaité manger mieux ? pouvoir sourcer les produits qu’on mange ? avoir un jardin à portée de mains ? Respecter la ville et participer à un nouvel équilibre où l’écologie (qui nous arrange) a sa place ? Aujourdh’ui c’est possible de cultiver en ville, aussi. Par FSM
Les Parisiens pourront en faire tout un plat
Les techniques adaptées au milieu urbain s’intéressent au respect de l’environnent. En cherchant, un peu sans gratter trop en profondeur on trouve des exemples de sociétés qui réinventent la ville.
(c) facebook / brasserie californienne
Tour de champ
La brasserie californienne Frame au 28 Rue Jean Rey dans le15e, dispose d’un jardin potager tout près de la tour Eiffel, qu’elle exploite pour la préparation de ses repas. 600m2 en plein Paris de carottes, salades, plantes aromatiques… entourés d’immeubles, qui atterrissent dans l’assiette du client. Ce dernier bénéficie ainsi de la fraîcheur de produits, grâce à des trajets ultra courts. Du locavore à l'état pur, et du bio au cœur de la capitale.
(c) facebook / Peas&Love
La salade sur un toit brûlant
La jeune société créée en 2015 par Jean-Patrick Scheepers, Peas&Love développe, à l’usage des particuliers, la culture en milieu urbain. Elle surélève la production sur les toits de Paris, en gardant le même esprit de production naturelle, sans pesticide, sur 2000m2 répartis entre Bruxelles et l’Ile de France. Un "community farmer" accompagne le citadin-exploitant-loueur d’une parcelle, dans son nouveau hobbie. Les emplacements de 3m2 installés au cœur des villes permettent d’entretenir un potager bio pour moins de 9€ par semaine en plantations horizontales ou… verticales. La nutrition des fruits et légumes d’origine bio, se fait par fertigation, une technique d’alimentation en éléments fertilisants dissous dans le système d’irrigation. Paris 15e, Issy-les-Moulineaux, Bruxelles, sont les premiers sites qui participent à la « mise en culture » de la ville et à la création d’un écosystème bénéfique. Ils permettent aux citadins de s’approprier leur nourriture avec une cinquantaine de variétés de fruits et légumes qui sont leurs fruits et légumes.
(c) facebook / La Caverne
Champignons sous rue
Il y a moins d’un an La Caverne, une jeune start up, a choisi les sous-sols parisiens pour faire pousser des champignons dans d’anciens parkings. Bénéficiant ainsi d’une température constante, à l’abri de la pollution, les produits qui n’ont pas besoin de la lumière du soleil trouvent de nouveaux sols. Pleurotes, shiitakés, endives ou micro pousses, sont les plantes en devenir qui pourraient … voir le jour dans l’un de ces immenses espaces sous terrain que cache Paris… Ici le « maraîchage cavernicole », tel qu’ils le définissent permet à diverses variétés de se nourrir réciproquement. A titre d’exemple, le CO2 généré par les champignons est utilisé pour la croissance des plantes, les matières organiques fertilisent les cultures.
La permaculture, revient régulièrement dans les discours de communicants, les projets se développent et l'avenir pourrait se tourner vers une ville plus verte.