48 heures dans les Cévennes
Occitanie/2023
Au nord de Nîmes, Uzès est encore une ville du Sud : une lumière, une pierre, un bien-être nonchalant… Uzès, c’est le nouvel eldorado bobo, un concentré de Luberon à la mode Saint-Rémy-de-Provence : le boulevard fait le tour d’un joyau médiéval, les passages s’enchevêtrent, le ciel bleu jaillit entre les belles façades, le soleil enjolive chaque mur. Signorini Tartufi et Michaël Zingraf ne s’y sont pas trompés en s’installant au cœur de la cité, dans des registres différents – la truffe et l’immobilier haut de gamme –, mais pour une même clientèle de luxe bohème.
© Thibaut
L’animation culmine sur la place aux Herbes, particulièrement au moment du marché, ce qui permet, hors saison principalement, de flâner à son gré dans les ruelles intactes depuis des siècles. Si la ville possède un charme évident, les alentours sont propices à la découverte : Saint-Quentin-la-Poterie, chef-lieu de la céramique, le Vallauris gardois, Lussan, un village remarquable que l’on admire de loin, perché sur son piton rocheux, ou au sud, vers Nîmes, Collias et Cabrières, typiques dans leur architecture et leur unité.
Alès est sans doute riche de son passé minier, mais on n’en voit guère trace dans cette cité plutôt riante, très sudiste et animée, arrivée en finale pour l’attribution du label Capitale française de la culture, qui lui a échappé d’un cheveu au profit de Montbéliard. Nombre de manifestations en font un pôle important, dont le festival de cinéma Itinérances – 41e édition en 2023 – et tous les spectacles du Cratère, Scène nationale d’Alès, au cœur de la ville, sur la place Henri-Barbusse, où vous ne manquerez pas de vous poser en terrasse.
Pour le promeneur, Alès est aussi et avant tout la « -capitale » des Cévennes et la porte d’entrée vers ce pays magnifique. Cette région historique, marquée par le protestantisme et la révolte des camisards au début du XVIIIe siècle, est restée, du fait de son relief rigoureux, plutôt peu touchée par le tourisme de masse. Elle est surtout parcourue par les randonneurs sur son fameux GR 70. Baptisé chemin de Stevenson, du nom de l’écrivain qui emprunta cet itinéraire avec son âne avant d’en faire un célèbre récit – comme, plus récemment, Laure Calamy, héroïne du fim Antoinette dans les Cévennes –, il traverse de splendides paysages. Muni de ce vadémécum culturel, lancez-vous dans ce vert profond, ces petites routes aux impressionnants lacets, tel un dédale forestier, et aux charmants villages.
Si l’on peut vous conseiller une boucle magique, rejoignez Anduze (profitez-en pour découvrir la Bambouseraie et le musée du Désert, au Mas Soubeyran, la demeure du chef camisard Pierre Laporte), longez le Gardon, faites une pause à Saint-Jean-du-Gard (pour visiter le musée des vallées cévenoles, situé dans une ancienne filature, la Maison rouge), poursuivez vers la Corniche des Cévennes par Saint-Roman-de-Tousque, puis vers Barre-des-Cévennes et Florac. De là, grimpez sur le causse aride, qui offre de superbes points de vue, par Hures-la-Parade (aven Armand), puis Meyrueis. Passez par L’Espérou, à côté du mont Aigoual, et revenez à la civilisation par Le Vigan, Ganges et Saint-Hippolyte-du-Fort.
L’aventure se termine à Sauve, un village médiéval méconnu, avec les vestiges de ses antiques remparts, ses ruelles et ses escaliers, de charmants espaces, comme la place Jean-Astruc, du nom d’un médecin de Louis XV, et la vue plongeante sur le Vidourle.
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