Les Marais de Brière
Centre-Val de Loire - Pays de la Loire/2022
Partons de Saint-Nazaire pour traverser le marais de Brière puis redescendre sur La Baule. Oscillant entre marais et Océan, cet itinéraire nous permettra de découvrir la diversité gastronomique liée à un environnement naturel particulièrement riche.
© altitudedrone
Depuis Saint-Nazaire, on part vers le Nord pour rejoindre Saint-Malo-de-Guersac, véritable porte d’entrée du Parc Naturel régional de Brière. Créé en 1970, associé à la Grande Brière, un marais de près de 7000 ha, le plus grand de France après la Camargue, il s’étend sur 21 communes et sa richesse est autant ornithologique que végétale. Sa biodiversité est un sujet d’études et de curiosité et de nombreux métiers traditionnels y sont encore attachés : le travail du chaume qui recouvre les habitations typiques du marais et, bien sûr, l’exploitation du sel, tout autour de Guérande. Enfin, les traditions gastronomiques sont ici toujours vivaces : grenouilles, anguilles et escargots restent les bases de recettes classiques de la cuisine briéronne.
De Saint-Malo-de-Guersac, on rejoint Saint-Joachim, adorable village avec ses chaumières et son île de Fédrun, véritable poste d’observation de tout le marais. On y prélève traditionnellement la tourbe qui sert au chauffage domestique.
C’est aussi à Saint-Joachim que se trouve la belle Auberge d’Éric Guérin, de La Mare aux Oiseaux, havre de charme parfaitement intégrée dans le paysage.
Depuis Saint-Joachim, on longe les étangs pour rejoindre La Chapelle-des-Marais par la D50. Ne vous laissez pas influencer par des pancartes contradictoires proposant une autre route recommandée aux cyclistes, qui garantit surtout une tranquillité bienvenue, mais dont l’intérêt purement touristique est limité.
En revanche, tout au long du parcours, vous pourrez, de préférence à pied, vous rapprocher des étangs et des marais, par les chemins appelés « curées », car il fallait souvent les curer pour les rendre praticables.
À La Chapelle, on boit un verre et mange un morceau au Colibri, si l’horaire le permet. Depuis la Chapelle, on rejoint Saint-Lyphard, l’autre commune importante du parc. On y admirera l’église Saint-Lyphard et son clocher rose. Faites-en l’ascension, si possible, pour profiter de l’une des plus belles vues sur le marais. Il existe par ailleurs deux sites paléolithiques sur la commune, celui de Kerbourg avec deux dolmens, et celui de Mézerac avec son menhir haut de 3 m planté dans le sol.
On boit un verre au Gaélic’s Pub pour reprendre des forces.
Juste à côté, on ne manquera pas d’aller visiter le très pittoresque village de Kerhinet, concentration grandeur nature du Parc avec ses 18 chaumières typiques, entièrement restaurées. La Maison du Parc fournira toutes les informations utiles sur le patrimoine briéron et quelques bonnes idées de balade. À La Chaumière des saveurs et de l’artisanat, on trouve tout ce que l’artisanat local confectionne à boire, à manger, à décorer… un marché de produits du terroir s’y installe tous les jeudis en été.
De Kerhinet, vous emprunterez la D48 vers Saint-Molf, puis le D52 qui vous conduira à Mesquer, sortant de la zone de marais pour trouver l’Océan. De Mesquer, vous rejoignez la Turballe, grand port de pêche et station appréciée pour ses plages. La Turballe est aussi réputée, depuis longtemps, pour la sardine. Malheureusement la dernière conserverie a fermé ses portes en 1987. On trouve également des productions d’huîtres et de moules.
De La Turballe, vous rejoignez Guérande et ses remparts du XVe et XVIe siècles, très bien conservés. La Porte Saint-Michel, aujourd’hui totalement restaurée, témoigne de l’importance de la ville à l’époque Moyenâgeuse. Un musée permettra enfin de se familiariser avec l’histoire et le patrimoine local.
L’histoire de Guérande est en effet fortement liée à l’exploitation du sel, les marais salants s’étirant sur 2000 ha sur toute la presqu’île.
De Guérande on rejoint Batz-sur-Mer et son Musée des marais salants, puis Le Croisic, autre célèbre port de pêche de la presqu’île, à son extrême pointe.
Retour en longeant la côte par Le Pouliguen puis La Baule, la station la plus chic et la plus animée de la Côte Ouest, avec ses 7 km de plages de sable fin, ses palaces Barrière, son ambiance à la fois romantique et intemporelle.
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