48 heures en Sologne
Centre-Val de Loire - Pays de la Loire/2022
À 1h30 de Paris, la Sologne fait rêver aux grands espaces forestiers, à une faune de tous poils et de toutes plumes, à la nature sauvage. Nous vous y invitons par une boucle qui part et revient à Romorantin, sa capitale.
© aterrom
À Romorantin, on visite le Musée de Sologne, avec ses expos et sa présentation du patrimoine : cette région, fameuse pour ses forêts, étangs, faune importante, gibier à plume et à poils, représente un très riche écosystème. Le musée présente sa géographie et son histoire, ses traditions, ses arts et artisanats. Il se répartit sur trois sites, anciens moulins sur la Sauldre, reliés par une passerelle, pour un délicieux parcours initiatiques.
Romorantin est aussi une ville au patrimoine culinaire important, avec le célèbre Grand Hôtel du Lion d’Or, aux mains de la même famille depuis trois générations.
Depuis Romorantin, on remonte vers le Nord en suivant des routes enchanteresses, vers Marcilly-en-Gault, puis Saint-Viâtre, avec des vues superbes sur les étangs qui vous permettront sans doute d’admirer les canards sauvages et les hérons, les cygnes et les grues cendrées au hasard des migrations.
Admirer l’église de Saint-Viâtre, où l’on s’arrêtera pour boire un verre au Sécalonia, qui concentre l’animation du village avec ses soirées animées. Et l’on visitera l’élevage, unique en France, d’esturgeons et de production de caviar de Vincent Hennequart.
On poursuit la route à gauche vers Neung-sur-Beuvron que l’on atteint après avoir vu l’étang de Beauregard. On prendra de la charcuterie chez Jolibois, rue Henri-de-Geoffre.
Depuis Neung, on prend la D925 vers Villeny, avant d’obliquer à droite sur la D104 qui permet de rejoindre Yvoy-le-Marron et son auberge le Cheval Blanc. On poursuit par la D35 à droite en direction de Chaumont-sur-Tharonne. Chaumont-sur-Tharonne est un village typique de la région, avec ses maisons de briques et ses colombages.
On suit la route de Lamotte-Beuvron en passant devant Center Parcs, entre les étangs et les beaux paysages. On arrive par le Parc Équestre Fédéral, immense domaine de 400 ha (le plus grand d’Europe) au cœur de la Sologne.
Lamotte Beuvron est connue aussi pour abriter l’hôtel Tatin où deux sœurs, Caroline et Stéphanie Tatin, inventèrent un jour, par sérendipité, la fameuse tarte retournée qui porte leur nom. Depuis peu, la maison s’est totalement rénovée pour offrir aujourd’hui une hôtellerie de charme et une table intéressante. Outre le charcutier réputé, Pascal Fresnel, on pourra aller goûter les « Langues de femme » , chez Ayrole, un biscuit centenaire – croquet aux amandes et noisettes- élaboré à l’origine à Jargeau, dans la rue principale et se fournir en viande et volaille aux Éleveurs de la Charentonne, un peu plus loin dans la rue Principale.
L’étape suivante est à Souvigny-en-Sologne, sur les traces d’Eugène Labiche, qui en fut le maire. Il fait partie d’un des plus typiques et charmants villages solognots, avec sa belle église et ses maisons pittoresques autour de la place. La tradition du bien manger et d’un village de chasse s’est un peu perdue au fil du temps, mais il fait toujours bon s’y arrêter.
On longe un bel étang en sortant, sur la route de Pierrefitte-sur-Sauldre, en passant à Chaon, pour sa Maison du braconnage, un musée sur la route de Vouzon, consacré à la chasse et aux braconniers, né d’un spectacle vivant autour du roman de Maurice Genevoix, Raboliot. Cet ouvrage tendre et pittoresque pourra vous fournir aussi une lecture tout à fait adaptée à ces paysages pleins de charme. Après Chaon, on traverse la rivière du Beuvron et on suit une route bien jolie, où la vie sauvage est tout autour. Si par hasard vous vous y aventurez de nuit, ayez le pied sur le frein, les sangliers et les chevreuils connaissant mal le code de la route.
Depuis Pierrefitte, on emprunte la route d’Aubigny, puis à droite la route de Souesmes. On rejoint ce village dont la célébrité locale reste le coiffeur Jacques Dessange, qui y naquit et y fréquenta l’école primaire. Voir son église à base de briques. On boit un verre à l’Escapade, avant de prendre la route de Nançay.
Autre perle du Berry et de la Sologne, Nançay est à la fois un site romantique et scientifique. Le romantisme se lit dans la nature alentour, et dans les pages du Grand Meaulnes, en rêvant à la rencontre d’Yvonne de Galais et d’Augustin Meaulnes. Le père d’Alain Fournier est né à Nançay et, dans les communs du château, est aménagé un Musée imaginaire du Grand Meaulnes, fort évocateur.
Mais Nançay, c’est aussi la station de radioastronomie, l’une des plus importantes du pays. Le Pôle des Étoiles invite à la découverte du ciel, avec 250 m2 d’exposition et les spectacles du planétarium.
Pour se ravitailler, outre la boulangerie Girault, vous trouverez aussi, chez Corine Bordes à l’épicerie du village, des fruits et légumes, vins et produits régionaux dans un espace accueillant.
On poursuit la route vers Salbris, que l’on passe pour continuer sur la route de Romorantin. On traverse La Ferté-Imbault, marquant l’arrêt à la bonne auberge de la Tête de Lard, puis Selles-Saint-Denis et son Cheval Blanc.
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