La vue est somptueuse depuis cette salle élégante très ouverte sur la ville, regardant Notre-Dame de la Garde presque dans les yeux sur la colline en face. Dans le cadre luxueux de l'Intercontinental, Lionel Lévy est un chef hors normes. Il organise des barbecues le jeudi en été, il voudrait un service le plus détendu possible, et sa cuisine elle-même, généreuse, chatoyante, a ce côté méditerranéen où l'on mélange épices, légumes et autres ingrédients pour offrir un festival de parfums et de saveurs. C'est parfois au détriment d'une réelle construction mais le résultat est efficace et gourmand, à l'image de la fricassée de calamars ail et persil poivrons rouges grillés, de la pélamide et poulpe frit, galets (des billes à l’alginate) d'aubergine et soubressade ou de la selle d'agneau et déclinaison de courgettes. Une mention pour la pêche du jour (un beau saint-pierre l'autre jour) avec les légumes du moment, un plat simple et juste qui révèle le très bon goût du chef (et de son brillant second Cédric Méry). La dernière note revient à Yoann Dessarzin, brillant jeune chef-pâtissier qui apporte fantaisie et technicité à des desserts très brillants (superbe déclinaison sur la rhubarbe, idem pour le chocolat), variant les textures, l'amertume, l'acidité, avec brio. Cave bien étendue, coûteuse, l'ensemble de la prestation se situant, à tous égards, à un niveau élevé correspondant à des prérogatives de palace.
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